de Michaël Glück à Montpellier le 10 juin 2024
J’aime chez Bernard Alligand
ce goût alchimique
de la matière
première comme un
abécédaire
qui compose les phrases visibles
je danse dans ses couleurs
matière pensante
matière dansante
matière éruptive
jets de lumière
l’étrange tension entre
immobilité et fulgurance
le sentiment qu’une
longue correspondance
a commencé
Michaël Glück à propos de Pénélope. La main narrative
« Je suis né à Paris d’une mère née en Tchécoslovaquie et d’un père dont les parents arrivaient de Pologne. Suis enfant, donc, de ces humains passés d’est en ouest sur les grands axes des migrations en Europe. Mon lexique est l’exil, avec bruissements de langues, leurs chants, leurs berceuses. J’ai dans la voix parfois des accents qui me viennent d’ailleurs. Dans l’écriture j’essaie souvent de retrouver cette voix-là. J’écris pour tisser. Toute écriture est tissu, texture. Tissage de liens vers les autres, avec les autres. Traversées, traductions. Écrire c’est accomplir le travail de la navette Pénélope, du navire Ulysse.
Et je n’oublie pas qu’en nombre de langues, écrire et peindre sont un seul et même mot »
Comments