ERNEST PIGNON-ERNEST est né en 1942 à Nice et considéré comme l’un des pionniers de l’art urbain contemporain en France. 

Depuis les années 1960, il investit l’espace public avec des images dessinées, souvent grandeur nature, qu’il colle sur les murs de villes chargées d’histoire. Son oeuvre, fondamentalement engagée, s’inscrit dans une démarche à la fois plastique et politique. Il interroge la mémoire des lieux et fait surgir, dans leur silence, des présences humaines – victimes, résistants, poètes, migrants. Son trait au fusain ou au pastel, précis, charnel, restitue la tension des corps confrontés à la disparition, à l’exil, à l’injustice. 

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Interview avec André Velter.

« …au début il y a un lieu, un lieu de vie sur lequel je souhaite travailler. J’essaie d’en comprendre, d’en saisir à la fois tout ce qui s’y voit : l’espace, la lumière, les couleurs… et, dans le même mouvement ce qui ne se voit pas, ne se voit plus : l’histoire, les souvenirs enfouis, la charge symbolique… Dans ce lieu réel saisi ainsi dans sa complexité, je viens inscrire un élément de fiction, une image (le plus souvent d’un corps à l’échelle 1).
Cette insertion vise à la fois à faire du lieu un espace plastique et à en travailler la mémoire, en révéler, perturber, exacerber la symbolique…» .

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Il a réalisé de nombreuses interventions en France et à l’étranger (Naples, Alger, Soweto, Ramallah), et collaboré avec de nombreux écrivains, de Jean Genet à Patrick Chamoiseau.

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Dans Si le vent du Nord ouvrait la porte, il déploie, au fil du livre, une oeuvre discrète et poignante, en résonance profonde avec la voix du poète.  Lire le dossier de presse